Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Mon parcours est assez atypique pour être honnête et s’écarte un peu des parcours traditionnels que l’on peut retrouver au sein du football en général. J’ai débuté le football très jeune, à l’âge de 6-7 ans environ. Issue d’une famille de 4 enfants avec 3 frères footballeurs, forcément jouer au football était une évidence. J’ai fait mes débuts à l’AS Mauges, le club local, au sein de l’équipe de garçons. J’ai ensuite rejoint le groupement de jeunes Chemillé-Mauges-Melay, où j’ai joué jusqu’à l’âge de 15 ans, puisque les anciennes règlementations autorisaient les filles à jouer jusqu’en moins de 13 et à y faire 3 ans. Ces années avec les garçons m’ont permis d’être détectée en sélection féminine régionale et interrégionale où l’on se retrouvait régulièrement pour des stages au sein de la ligue Atlantique, au Centre Régional Technique de St Sébastien sur Loire. A mes 15 ans (2007), j’ai dû choisir un club de féminines pour pouvoir continuer à jouer au football, le plus proche étant Ingrandes le Fresne, j’ai directement intégré l’équipe Senior A. Cependant, en parallèle de mes activités footballistiques je pratiquais également l’athlétisme, et la combinaison des deux s’avérait de plus en plus difficile. Ma dernière année en sélection, je n’ai malheureusement pas été retenue dans l’équipe qui allait disputer la phase interligues à Vichy. Ce fut une grosse déception pour moi. De plus, lors de cette première année à Ingrandes, je n’arrivais pas à m’habituer au jeu féminin, et l’athlétisme me demandait beaucoup de temps et d’engagement si je voulais avoir les résultats escomptés. J’ai donc décidé de consacrer plus de temps à mes épreuves sur piste et d’arrêter le football, tout en sachant que j’y reviendrai un jour.
J’ai donc arrêté la pratique du football en club trois années. Je ne jouais plus que dans le cadre de l’université de sport où j’étudiais à Angers. En 2013, je suis partie étudier aux USA, afin de pouvoir concilier sport et études, et ainsi obtenir un diplôme reconnu internationalement, car concilier les deux devenait difficile en France. J’ai donc été recrutée en athlétisme dans une équipe universitaire américaine. Lorsque je suis partie, je ne connaissais pas du tout le système américain et leur principe de divisions. J’ai juste choisi l’université qui me permettait d’étudier dans mon domaine et dispensait mon diplôme. Je savais qu’elle avait une très bonne réputation sportive, le reste, le coach là-bas le gérait. J’ai ainsi réalisé ma première année américaine dans l’équipe d’athlétisme.
Puis, lors d’une de mes classes, « coaching soccer » (ndlr. Soccer = football aux USA), le professeur qui était le coach de l’équipe universitaire des garçons (dont plusieurs joueurs sont issus de centres de formation français) m’a en quelque sorte repérée. Après discussion, il m’a conseillé d’aller voir le coach de l’équipe féminine, qui serait sûrement intéressé par ma façon de jouer. Cela m’a surprise et en même temps fait très plaisir, puisque le football est le sport national pour les filles aux USA, et la densité est assez impressionnante, la preuve, elles viennent de gagner la coupe du monde. Je me suis donc remise au football, m’entrainant minimum 3h à 4h par jour car je savais que ce serait intense aux USA. La saison est très condensée, puisque l’on peut jouer jusqu’à trois matches par semaine. Du coup, pour ma seconde et dernière année d’études, j’ai joué pour l’université. J’ai terminé et obtenu mon diplôme en décembre 2014.
Mon parcours est assez atypique pour être honnête et s’écarte un peu des parcours traditionnels que l’on peut retrouver au sein du football en général. J’ai débuté le football très jeune, à l’âge de 6-7 ans environ. Issue d’une famille de 4 enfants avec 3 frères footballeurs, forcément jouer au football était une évidence. J’ai fait mes débuts à l’AS Mauges, le club local, au sein de l’équipe de garçons. J’ai ensuite rejoint le groupement de jeunes Chemillé-Mauges-Melay, où j’ai joué jusqu’à l’âge de 15 ans, puisque les anciennes règlementations autorisaient les filles à jouer jusqu’en moins de 13 et à y faire 3 ans. Ces années avec les garçons m’ont permis d’être détectée en sélection féminine régionale et interrégionale où l’on se retrouvait régulièrement pour des stages au sein de la ligue Atlantique, au Centre Régional Technique de St Sébastien sur Loire. A mes 15 ans (2007), j’ai dû choisir un club de féminines pour pouvoir continuer à jouer au football, le plus proche étant Ingrandes le Fresne, j’ai directement intégré l’équipe Senior A. Cependant, en parallèle de mes activités footballistiques je pratiquais également l’athlétisme, et la combinaison des deux s’avérait de plus en plus difficile. Ma dernière année en sélection, je n’ai malheureusement pas été retenue dans l’équipe qui allait disputer la phase interligues à Vichy. Ce fut une grosse déception pour moi. De plus, lors de cette première année à Ingrandes, je n’arrivais pas à m’habituer au jeu féminin, et l’athlétisme me demandait beaucoup de temps et d’engagement si je voulais avoir les résultats escomptés. J’ai donc décidé de consacrer plus de temps à mes épreuves sur piste et d’arrêter le football, tout en sachant que j’y reviendrai un jour.
J’ai donc arrêté la pratique du football en club trois années. Je ne jouais plus que dans le cadre de l’université de sport où j’étudiais à Angers. En 2013, je suis partie étudier aux USA, afin de pouvoir concilier sport et études, et ainsi obtenir un diplôme reconnu internationalement, car concilier les deux devenait difficile en France. J’ai donc été recrutée en athlétisme dans une équipe universitaire américaine. Lorsque je suis partie, je ne connaissais pas du tout le système américain et leur principe de divisions. J’ai juste choisi l’université qui me permettait d’étudier dans mon domaine et dispensait mon diplôme. Je savais qu’elle avait une très bonne réputation sportive, le reste, le coach là-bas le gérait. J’ai ainsi réalisé ma première année américaine dans l’équipe d’athlétisme.
Puis, lors d’une de mes classes, « coaching soccer » (ndlr. Soccer = football aux USA), le professeur qui était le coach de l’équipe universitaire des garçons (dont plusieurs joueurs sont issus de centres de formation français) m’a en quelque sorte repérée. Après discussion, il m’a conseillé d’aller voir le coach de l’équipe féminine, qui serait sûrement intéressé par ma façon de jouer. Cela m’a surprise et en même temps fait très plaisir, puisque le football est le sport national pour les filles aux USA, et la densité est assez impressionnante, la preuve, elles viennent de gagner la coupe du monde. Je me suis donc remise au football, m’entrainant minimum 3h à 4h par jour car je savais que ce serait intense aux USA. La saison est très condensée, puisque l’on peut jouer jusqu’à trois matches par semaine. Du coup, pour ma seconde et dernière année d’études, j’ai joué pour l’université. J’ai terminé et obtenu mon diplôme en décembre 2014.
"Des conditions optimales pour progresser"
Comment êtes-vous arrivée à Cardiff ?
Je suis arrivée à Cardiff fin juin. A la suite de mon diplôme américain, j’ai fait un stage dans mon domaine au sein d’une plus grande université. J’ai également coaché et travaillé au sein d’un club, sur le programme de développement olympique des U14 féminines en Caroline du Sud. Cependant, mon objectif principal restait de commencer mon master en septembre 2015 dans une université de Floride. Malheureusement je n’avais plus d’éligibilité athlétique. Le système sportif américain est très restrictif et compliqué en termes d’éligibilité. Pas d’éligibilité signifie, pas de bourses sportives, qui permettent de financer les études qui sont très chères. Du coup, j’ai commencé à chercher d’autres pistes, puis via le contact d’une agence sportive américaine qui s’occupe d’étudiants à l’étranger, j’ai appris que je pouvais retourner jouer en Europe, au Royaume-Uni plus précisément, avec la même configuration qu’aux USA, c’est-à-dire en conciliant études et sport. J’ai donc été mise en contact avec plusieurs écoles, mais Cardiff Metropolitan University, s’est avérée être celle qui me plaisait la plus car il y avait d’une part le master que je cherchais, et d’autre part je savais que l’équipe de football était particulièrement bonne. J’étais dans le projet de trouver une équipe féminine qui m’aiderait à continuer mon développement et qui me permettrait de revenir sur un type de jeu plus européen. Après un long entretien avec la coach, j’ai tout de suite été séduite par ses objectifs, son projet sportif. Je savais que plusieurs joueuses étaient passées par cette université, et qu’elle était très formatrice, certaines joueuses d’ailleurs jouent désormais pour des clubs professionnels en Angleterre, tels que Bristol.
Pouvez-vous nous décrire le club et le championnat où vous jouez ?
Cardiff Met joue en première ligue galloise. C’est une équipe qui s’est formée très récemment, mais a déjà remporté trois fois la premiere league. Le club joue non seulement le dimanche en premiere league, mais aussi dans la league universitaire qui s’appelle BUCS. Les matches se déroulent alors le mercredi. Cela fait des longues saisons, avec beaucoup de matchs, mais c’est ce que je cherchais en venant ici à Cardiff.
Le club est très accueillant. Peu de joueuses sont en fait galloises, deux seulement dans l’équipe. La plupart sont anglaises, et viennent d’« académie » comme on dit ici, autre nom pour désigner les centres de formation. Quatre joueuses de mon équipe viennent de l’académie de Bristol, une nouvelle joueuse arrive de Chelsea, où elle a d’ailleurs disputé quatre matches avec l’équipe professionnelle. Donc c’est super intéressant de se retrouver avec des joueuses de bon niveau et de qualité. Concernant le championnat, j’attends de voir le début de saison en septembre, je connais les quelques clubs rivaux pour le titre et les matches amicaux de préparation m’ont déjà permis de me rendre compte du niveau.
Nous sommes également très bien entourées encadrées puisque nous avons en permanence un kiné qui nous suit, un médecin du sport, un préparateur physique et un analyste vidéo qui aident la coach. Nous nous entrainons deux fois par jour : l’entrainement physique le matin, qui consiste en musculation, circuit training, vitesse ou encore endurance. L’après-midi est dédié au football. Les moyens techniques sont importants que ce soit pour l’analyse vidéo des entrainements ou les GPS que l’on doit porter afin de vérifier que nous parcourons un certain nombre de kilomètres, et analyser les vitesses auxquelles nous courons dans un match. Ce sont vraiment des conditions optimales pour progresser, apprendre et être performant.
Je suis arrivée à Cardiff fin juin. A la suite de mon diplôme américain, j’ai fait un stage dans mon domaine au sein d’une plus grande université. J’ai également coaché et travaillé au sein d’un club, sur le programme de développement olympique des U14 féminines en Caroline du Sud. Cependant, mon objectif principal restait de commencer mon master en septembre 2015 dans une université de Floride. Malheureusement je n’avais plus d’éligibilité athlétique. Le système sportif américain est très restrictif et compliqué en termes d’éligibilité. Pas d’éligibilité signifie, pas de bourses sportives, qui permettent de financer les études qui sont très chères. Du coup, j’ai commencé à chercher d’autres pistes, puis via le contact d’une agence sportive américaine qui s’occupe d’étudiants à l’étranger, j’ai appris que je pouvais retourner jouer en Europe, au Royaume-Uni plus précisément, avec la même configuration qu’aux USA, c’est-à-dire en conciliant études et sport. J’ai donc été mise en contact avec plusieurs écoles, mais Cardiff Metropolitan University, s’est avérée être celle qui me plaisait la plus car il y avait d’une part le master que je cherchais, et d’autre part je savais que l’équipe de football était particulièrement bonne. J’étais dans le projet de trouver une équipe féminine qui m’aiderait à continuer mon développement et qui me permettrait de revenir sur un type de jeu plus européen. Après un long entretien avec la coach, j’ai tout de suite été séduite par ses objectifs, son projet sportif. Je savais que plusieurs joueuses étaient passées par cette université, et qu’elle était très formatrice, certaines joueuses d’ailleurs jouent désormais pour des clubs professionnels en Angleterre, tels que Bristol.
Pouvez-vous nous décrire le club et le championnat où vous jouez ?
Cardiff Met joue en première ligue galloise. C’est une équipe qui s’est formée très récemment, mais a déjà remporté trois fois la premiere league. Le club joue non seulement le dimanche en premiere league, mais aussi dans la league universitaire qui s’appelle BUCS. Les matches se déroulent alors le mercredi. Cela fait des longues saisons, avec beaucoup de matchs, mais c’est ce que je cherchais en venant ici à Cardiff.
Le club est très accueillant. Peu de joueuses sont en fait galloises, deux seulement dans l’équipe. La plupart sont anglaises, et viennent d’« académie » comme on dit ici, autre nom pour désigner les centres de formation. Quatre joueuses de mon équipe viennent de l’académie de Bristol, une nouvelle joueuse arrive de Chelsea, où elle a d’ailleurs disputé quatre matches avec l’équipe professionnelle. Donc c’est super intéressant de se retrouver avec des joueuses de bon niveau et de qualité. Concernant le championnat, j’attends de voir le début de saison en septembre, je connais les quelques clubs rivaux pour le titre et les matches amicaux de préparation m’ont déjà permis de me rendre compte du niveau.
Nous sommes également très bien entourées encadrées puisque nous avons en permanence un kiné qui nous suit, un médecin du sport, un préparateur physique et un analyste vidéo qui aident la coach. Nous nous entrainons deux fois par jour : l’entrainement physique le matin, qui consiste en musculation, circuit training, vitesse ou encore endurance. L’après-midi est dédié au football. Les moyens techniques sont importants que ce soit pour l’analyse vidéo des entrainements ou les GPS que l’on doit porter afin de vérifier que nous parcourons un certain nombre de kilomètres, et analyser les vitesses auxquelles nous courons dans un match. Ce sont vraiment des conditions optimales pour progresser, apprendre et être performant.
"Une vraie opportunité"
A quelle poste jouez-vous ?
J’aime beaucoup jouer attacking midfielder, autrement dit numéro 10. Mais également attaquante sur les ailes (winger). Je suis également capable de jouer striker (attaquante centrale).
Comment vous et le club abordez-vous la Ligue des Champions ?
D’un point de vue du club, nous avons à cœur de bien figurer cette année. La coach dit que l’équipe n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, à nous désormais de faire notre job, de donner le meilleur de nous-même et de montrer ce que l’on sait faire. Nous avons un bon groupe de Champion’s league, notamment une très forte équipe avec le Medyk Konin, qui a joué l’an passé contre Glasgow. Mais cela va être un match intéressant car le club a perdu sa meilleure joueuse qui vient de signer un contrat professionnel avec le VfL Wolfsburg.
De mon côté, je suis impatiente de jouer. C’est une vraie opportunité de pouvoir se confronter à d’autres équipes européennes. Cela permet de gagner en expérience et surtout de voir où l’on en ait. Nous nous sommes bien préparées, il faut désormais avoir confiance, gérer la chaleur et jouer notre meilleur football.
J’aime beaucoup jouer attacking midfielder, autrement dit numéro 10. Mais également attaquante sur les ailes (winger). Je suis également capable de jouer striker (attaquante centrale).
Comment vous et le club abordez-vous la Ligue des Champions ?
D’un point de vue du club, nous avons à cœur de bien figurer cette année. La coach dit que l’équipe n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, à nous désormais de faire notre job, de donner le meilleur de nous-même et de montrer ce que l’on sait faire. Nous avons un bon groupe de Champion’s league, notamment une très forte équipe avec le Medyk Konin, qui a joué l’an passé contre Glasgow. Mais cela va être un match intéressant car le club a perdu sa meilleure joueuse qui vient de signer un contrat professionnel avec le VfL Wolfsburg.
De mon côté, je suis impatiente de jouer. C’est une vraie opportunité de pouvoir se confronter à d’autres équipes européennes. Cela permet de gagner en expérience et surtout de voir où l’on en ait. Nous nous sommes bien préparées, il faut désormais avoir confiance, gérer la chaleur et jouer notre meilleur football.
BIO
Anne-Laure DAVY
Née le 30 janvier 1992 à Angers
Attaquante
Parcours
AS des Mauges (2001-2007), FC Ingrandes Le Fresne (2007-2008), Université Caroline du Sud (2013-2014), Cardiff Met' Ladies ASC (2015)
Née le 30 janvier 1992 à Angers
Attaquante
Parcours
AS des Mauges (2001-2007), FC Ingrandes Le Fresne (2007-2008), Université Caroline du Sud (2013-2014), Cardiff Met' Ladies ASC (2015)
