La catastrophe d'AZF, la délocalisation en Ecosse
Pour cette première européenne, où 33 équipes sont engagées, le TFC hérite d'un groupe composé des champions d'Ukraine, d'Ecosse et de Croatie. Les Toulousaines s'apprêtaient à accueillir leurs trois adversaires mais le 21 septembre, la catastrophe de l'usine AZF et les dommages qu'elle a causés, amène la délocalisation et le changement de date. C'est finalement début novembre dans la fraîcheur écossaise que les Toulousaines font leurs débuts. Vingt joueuses sont du voyage pour essayer de décrocher une place en quart de finale. Si l'inconnu est de mise sur ses adversaires, le TFC doit déjà compter sur sa force collective qui lui a permis d'enchaîner trois championnats.
Toulouse évite le piège face à Cheksil
Céline Marty arrête un penalty à 0-0
Une victoire historique ! Trois points. C’est peu et beaucoup à la fois. Toulouse s’était parfaitement acclimaté au rugueux climat écossais en inaugurant de la plus belle manière son entrée en Coupe d’Europe. Une victoire certes tardive et difficile mais la qualité de ce groupe-là était incontestable. Ses arguments sont solides et sa riche expérience sur le plan national ne demandait qu’à s’élargir dans le contexte de la Coupe d’Europe.
Pour sa première sortie en Coupe d’Europe, les filles de Jean-Pierre Bonnet avaient eu droit à un accueil chaleureux à leur arrivée au stade d’Ayr. Une cérémonie d’ouverture officielle qui avait réchauffé quelque peu l’air glacial. En guise de vent du nord, c’était un véritable ballet d’Écossais aux cornemuses bien huilées qui s'était mis en action, comme une lente procession en présence des quatre équipes (Toulouse, Checksil, Osijek et Ayr United) qualifiées pour ce mini-championnat à l’issue duquel un seul allait sortir vainqueur.
Vêtue de ses couleurs habituelles, à savoir le blanc, Toulouse, qui ne comptait aucune blessée, démarrait la rencontre en 4-4-2, avec deux milieux excentrés (Kramo, Pavailler) et deux autres axiaux (Blouin, Bonnet). « Il faut entrer tout de suite dans la rencontre, car les Ukrainiennes ne nous feront pas de cadeaux », anticipait le coach toulousain. Il a été entendu, puisque d’emblée ses joueuses mettaient le feu à la poudrière ukrainienne, Briche allumant les premières banderilles. Alors que Kramo ratissait un nombre important de ballons, que la défense se mettait en place, Bonnet et Pavailler, orchestraient parfaitement le jeu.
Une répétition d’enchaînements travaillés aux entraînements perturbaient l’assise défensive des Ukrainiennes. Beaucoup de volonté, d’énergie émanant de Bonnet et ses coéquipières mirent souvent en défaut la portière adverse. Un coup-franc de Luscan trouvant la tête de Bonnet, une tentative avortée de une-deux entre Bonnet et Kramo (14’) suivie d’un tir de Blouin mal cadré (16’) inquiétaient Checksil bien regroupé derrière, compacte et agressive. Un tir de Pavailler à 30 mètres du but combinée à un subtil coup-franc de Blouin (25’) légèrement au-dessus répondaient à une belle combinaison ukrainienne que fit échouer in-extremis Marty bien sortie (24’). Malgré une évidente supériorité tactique et technique, Toulouse ne parvenait pas à concrétiser sa domination évidente mais stérile. Attention, car les contres adverses menés par Zvarych trompaient toute la défense, sauf Marty, impeccable de sang-froid et de courage (35‘).
Un avertissement sans frais qui montrait une différence de style et d’opposition entre une formation toulousaine, maître du jeu, mais pêchant dans la circulation de la balle et la finition et une formation ukrainienne compacte, difficile à sortir. En fin de première mi-temps, Toulouse décidait d’écarter les ailes par Kramo, véritable poison et Pavailler, montant sensiblement en puissance, mais ratant d’un cheveu le but à cause d’un tir trop mou, au point de penalty (40’). Peu d’occasions nettes à se mettre sous la dent et tout le monde regagnait les vestiaires (0-0).
Au retour sur le terrain, Toulouse reprenait la maîtrise du jeu, plus percutant, avec plus d’énergie mais aussi de lucidité. Témoin, cette série de corners inquiétant Apanaschenko (52’) ou ce tir en pivot de Rouquet bien décalé dans la surface qui passait de peu au-dessus des cages (58’). Après, ce furent au tour de Briche, excentré sur la droite de faire des misères (63’). Dans la foulée, Blouin tentait un audacieux ciseau de volée (64’) qui ne connut pas meilleur sort. Le premier quart d’heure passé, Toulouse, plus que jamais conquérant, repartait à l’assaut. Pavailler distribuait bien le jeu, alternait festival de dribbles chaloupés dans la surface et tir en pivot qui passait –encore- au-dessus (66’). Le banc toulousain s’impatientait. Le suspense était total.
Plus le temps passait, plus les Ukrainiennes prenaient conscience qu’elles pouvaient réaliser le parfait hold-ulp. L’occasion faisant le larron, sur une balle traînant dans la surface française, une main involontaire de Luscan déclenchait le coup de sifflet de l’arbitre qui indiquait un penalty indiscutable. Toulouse était sonné, à 20 minutes de la fin du match. Lyshafay s’élançait pour exécuter Marty, qui repoussa brillamment le tir. Le banc toulousain explosait de joie.
C’était moins une ! Sur le contre, c’est même Briche qui avait la balle du but dans ses pieds, mais son tir passait à-côté. Toulouse repartait de plus belle, mais la défense ukrainienne, loin d’être décontenancée, n’en était que plus remontée et arrêtait tout. Sur un centre de Rouquet, Pavailler, tergiversait au point de penalty et se faisait contrer (78’). Deux minutes plus tard, sur un contre mal renvoyé, cette même Rouquet gênait les défenseurs adverses, Briche qui passait par là, ne se faisait pas prier et inscrivait à quatre mètres le but salvateur (1-0, 79’). Un score on ne peut plus logique mais qui eut du mal à se dessiner ! Restaient alors trois minutes d’arrêts de jeu. Malgré une dernière chevauchée de Rouquet et un tir de Lyshafay dans les nuages écossais, plus rien ne se passera.
L’arbitre sifflait la fin du match. Et les Toulousaines de lever les bras bien haut. Une victoire ô combien importante, « car il était indispensable de bien démarrer la compétition », dixit Jean-Pierre Bonnet. Et ô combien symbolique, puisque c’est tout simplement la première d’une équipe française en Coupe d’Europe.
L’entraîneur écossais, engoncé dans les tribunes, a pris note. Il a vu que Toulouse représentait bien un réel danger pour sa formation.
Réactions :
Jean-Pierre Bonnet : « Ce fut un match difficile, mais la victoire est là. En face, la qualité était évidente. Nous avons résolu le problème en s’appuyant sur nos propres qualités. C’est une victoire au mental. Nous n’avons pas su concrétiser nos nombreuses occasions. La faute à une défense ukrainienne vaillante, compacte et qui ne sortait pas. Mais nous avons su faire la différence, même si nous nous sommes fait un peu peur ».
Jean-Marc Beaubatie (président) : « Nous étions très anxieux au départ, cela se sentait. C’est parce que les filles jouaient leur premier match de Coupe d’Europe. La pression était palpable. Durant le match, nous étions un peu fébrile. Le tournant est ce penalty arrêté par Marty qui nous a relancé. Ce ne fut pas un grand match, mais on les a fait douter jusqu’au bout. »
Céline Marty : « J’ai souvent arrêté des penaltys. Je ne choisis pas de partir sur un côté. J’attends la frappe. Ensuite, il y a aussi le facteur chance. Sinon, sur l’ensemble du match, je les ai trouvé très bien regroupées, difficiles à jouer. Mais nous avons pris un excellent départ pour la suite. »
Aurélie Samptiaux : « Ce penalty arrêté par Céline nous a redonné de la force et du courage pour gagner. Finalement, ce match était un peu l’inconnu pour nous. Nous n’avons pas changé notre manière de jouer. Une victoire était la meilleure manière de rentre dans cette Coupe d’Europe. »
Mélanie Briche : « C’était un combat de rue, un match très dur. Leur défense était âpre. On a pris avec Sandrine beaucoup de coups. Mais ce match, nous sommes allés le chercher au fond de nous et de nos réserves. »
Pour sa première sortie en Coupe d’Europe, les filles de Jean-Pierre Bonnet avaient eu droit à un accueil chaleureux à leur arrivée au stade d’Ayr. Une cérémonie d’ouverture officielle qui avait réchauffé quelque peu l’air glacial. En guise de vent du nord, c’était un véritable ballet d’Écossais aux cornemuses bien huilées qui s'était mis en action, comme une lente procession en présence des quatre équipes (Toulouse, Checksil, Osijek et Ayr United) qualifiées pour ce mini-championnat à l’issue duquel un seul allait sortir vainqueur.
Vêtue de ses couleurs habituelles, à savoir le blanc, Toulouse, qui ne comptait aucune blessée, démarrait la rencontre en 4-4-2, avec deux milieux excentrés (Kramo, Pavailler) et deux autres axiaux (Blouin, Bonnet). « Il faut entrer tout de suite dans la rencontre, car les Ukrainiennes ne nous feront pas de cadeaux », anticipait le coach toulousain. Il a été entendu, puisque d’emblée ses joueuses mettaient le feu à la poudrière ukrainienne, Briche allumant les premières banderilles. Alors que Kramo ratissait un nombre important de ballons, que la défense se mettait en place, Bonnet et Pavailler, orchestraient parfaitement le jeu.
Une répétition d’enchaînements travaillés aux entraînements perturbaient l’assise défensive des Ukrainiennes. Beaucoup de volonté, d’énergie émanant de Bonnet et ses coéquipières mirent souvent en défaut la portière adverse. Un coup-franc de Luscan trouvant la tête de Bonnet, une tentative avortée de une-deux entre Bonnet et Kramo (14’) suivie d’un tir de Blouin mal cadré (16’) inquiétaient Checksil bien regroupé derrière, compacte et agressive. Un tir de Pavailler à 30 mètres du but combinée à un subtil coup-franc de Blouin (25’) légèrement au-dessus répondaient à une belle combinaison ukrainienne que fit échouer in-extremis Marty bien sortie (24’). Malgré une évidente supériorité tactique et technique, Toulouse ne parvenait pas à concrétiser sa domination évidente mais stérile. Attention, car les contres adverses menés par Zvarych trompaient toute la défense, sauf Marty, impeccable de sang-froid et de courage (35‘).
Un avertissement sans frais qui montrait une différence de style et d’opposition entre une formation toulousaine, maître du jeu, mais pêchant dans la circulation de la balle et la finition et une formation ukrainienne compacte, difficile à sortir. En fin de première mi-temps, Toulouse décidait d’écarter les ailes par Kramo, véritable poison et Pavailler, montant sensiblement en puissance, mais ratant d’un cheveu le but à cause d’un tir trop mou, au point de penalty (40’). Peu d’occasions nettes à se mettre sous la dent et tout le monde regagnait les vestiaires (0-0).
Au retour sur le terrain, Toulouse reprenait la maîtrise du jeu, plus percutant, avec plus d’énergie mais aussi de lucidité. Témoin, cette série de corners inquiétant Apanaschenko (52’) ou ce tir en pivot de Rouquet bien décalé dans la surface qui passait de peu au-dessus des cages (58’). Après, ce furent au tour de Briche, excentré sur la droite de faire des misères (63’). Dans la foulée, Blouin tentait un audacieux ciseau de volée (64’) qui ne connut pas meilleur sort. Le premier quart d’heure passé, Toulouse, plus que jamais conquérant, repartait à l’assaut. Pavailler distribuait bien le jeu, alternait festival de dribbles chaloupés dans la surface et tir en pivot qui passait –encore- au-dessus (66’). Le banc toulousain s’impatientait. Le suspense était total.
Plus le temps passait, plus les Ukrainiennes prenaient conscience qu’elles pouvaient réaliser le parfait hold-ulp. L’occasion faisant le larron, sur une balle traînant dans la surface française, une main involontaire de Luscan déclenchait le coup de sifflet de l’arbitre qui indiquait un penalty indiscutable. Toulouse était sonné, à 20 minutes de la fin du match. Lyshafay s’élançait pour exécuter Marty, qui repoussa brillamment le tir. Le banc toulousain explosait de joie.
C’était moins une ! Sur le contre, c’est même Briche qui avait la balle du but dans ses pieds, mais son tir passait à-côté. Toulouse repartait de plus belle, mais la défense ukrainienne, loin d’être décontenancée, n’en était que plus remontée et arrêtait tout. Sur un centre de Rouquet, Pavailler, tergiversait au point de penalty et se faisait contrer (78’). Deux minutes plus tard, sur un contre mal renvoyé, cette même Rouquet gênait les défenseurs adverses, Briche qui passait par là, ne se faisait pas prier et inscrivait à quatre mètres le but salvateur (1-0, 79’). Un score on ne peut plus logique mais qui eut du mal à se dessiner ! Restaient alors trois minutes d’arrêts de jeu. Malgré une dernière chevauchée de Rouquet et un tir de Lyshafay dans les nuages écossais, plus rien ne se passera.
L’arbitre sifflait la fin du match. Et les Toulousaines de lever les bras bien haut. Une victoire ô combien importante, « car il était indispensable de bien démarrer la compétition », dixit Jean-Pierre Bonnet. Et ô combien symbolique, puisque c’est tout simplement la première d’une équipe française en Coupe d’Europe.
L’entraîneur écossais, engoncé dans les tribunes, a pris note. Il a vu que Toulouse représentait bien un réel danger pour sa formation.
Réactions :
Jean-Pierre Bonnet : « Ce fut un match difficile, mais la victoire est là. En face, la qualité était évidente. Nous avons résolu le problème en s’appuyant sur nos propres qualités. C’est une victoire au mental. Nous n’avons pas su concrétiser nos nombreuses occasions. La faute à une défense ukrainienne vaillante, compacte et qui ne sortait pas. Mais nous avons su faire la différence, même si nous nous sommes fait un peu peur ».
Jean-Marc Beaubatie (président) : « Nous étions très anxieux au départ, cela se sentait. C’est parce que les filles jouaient leur premier match de Coupe d’Europe. La pression était palpable. Durant le match, nous étions un peu fébrile. Le tournant est ce penalty arrêté par Marty qui nous a relancé. Ce ne fut pas un grand match, mais on les a fait douter jusqu’au bout. »
Céline Marty : « J’ai souvent arrêté des penaltys. Je ne choisis pas de partir sur un côté. J’attends la frappe. Ensuite, il y a aussi le facteur chance. Sinon, sur l’ensemble du match, je les ai trouvé très bien regroupées, difficiles à jouer. Mais nous avons pris un excellent départ pour la suite. »
Aurélie Samptiaux : « Ce penalty arrêté par Céline nous a redonné de la force et du courage pour gagner. Finalement, ce match était un peu l’inconnu pour nous. Nous n’avons pas changé notre manière de jouer. Une victoire était la meilleure manière de rentre dans cette Coupe d’Europe. »
Mélanie Briche : « C’était un combat de rue, un match très dur. Leur défense était âpre. On a pris avec Sandrine beaucoup de coups. Mais ce match, nous sommes allés le chercher au fond de nous et de nos réserves. »
Vendredi 02 novembre 2001 à 12h00
Toulouse - Legend (UKR) : 1-0 (0-0)
Ayr (Dam Park)
Temps brumeux et froid - Pelouse lourde
Spectateurs : 35
Arbitres : Doneva Galina (BUL) assisté de Shumarova Liubka (BUL) et McKendry Robert (SCO).
But : Mélanie Briche 79' (accordé par l'UEFA à Lyudmyla Lemeshko contre son camp)
Aucun avertissement
Toulouse : 1-Céline Marty ; 3-Magalie Luscan, 4-Sabrina Viguier, 5-Élodie Woock, 13-Adeline Boyer ; 8-Marie-Ange Kramo, 6-Gaëlle Blouin, 7-Céline Bonnet © (17-Gaëlle Maugeais 83'), 10-Karine Pavailler (18-Audrey Monicolle 89') ; 11-Sandrine Rouquet, 9-Mélanie Briche (22-Lilas Traïkia 86'). Entr.: Jean-Pierre Bonnet
Non utilisées : 16-Géraldine Marty, 2-Myriam Saïdi, 19-Christelle Caillard, 20-Natacha Burg
Legend (UKR) : 1-Iryna Zvarych ; 3-Tatyana Fedosova, 5-Natalya Zhdanova, 6-Yuliya Karpenkova, 7-Olena Khodyryeva (17-Tatjana Gusakova 86'), 9-Lyudmyla Lemeshko ©, 11-Galina Ivanova, 13-Dariya Milchevska (19-Daria Apanashchenko 41', 2-Alexandra Romaniv 82'), 15-Tetyana Chulanova, 16-Alla Lyshafai, 18-Vira Dyatel, 14-Iryna Bondarenko. Entr.: Sergei Umen
Non utilisées : 12-Nadiya Baranova, 4-Oksana Pozharska, 10-Natalya Panasyuk
Toulouse - Legend (UKR) : 1-0 (0-0)
Ayr (Dam Park)
Temps brumeux et froid - Pelouse lourde
Spectateurs : 35
Arbitres : Doneva Galina (BUL) assisté de Shumarova Liubka (BUL) et McKendry Robert (SCO).
But : Mélanie Briche 79' (accordé par l'UEFA à Lyudmyla Lemeshko contre son camp)
Aucun avertissement
Toulouse : 1-Céline Marty ; 3-Magalie Luscan, 4-Sabrina Viguier, 5-Élodie Woock, 13-Adeline Boyer ; 8-Marie-Ange Kramo, 6-Gaëlle Blouin, 7-Céline Bonnet © (17-Gaëlle Maugeais 83'), 10-Karine Pavailler (18-Audrey Monicolle 89') ; 11-Sandrine Rouquet, 9-Mélanie Briche (22-Lilas Traïkia 86'). Entr.: Jean-Pierre Bonnet
Non utilisées : 16-Géraldine Marty, 2-Myriam Saïdi, 19-Christelle Caillard, 20-Natacha Burg
Legend (UKR) : 1-Iryna Zvarych ; 3-Tatyana Fedosova, 5-Natalya Zhdanova, 6-Yuliya Karpenkova, 7-Olena Khodyryeva (17-Tatjana Gusakova 86'), 9-Lyudmyla Lemeshko ©, 11-Galina Ivanova, 13-Dariya Milchevska (19-Daria Apanashchenko 41', 2-Alexandra Romaniv 82'), 15-Tetyana Chulanova, 16-Alla Lyshafai, 18-Vira Dyatel, 14-Iryna Bondarenko. Entr.: Sergei Umen
Non utilisées : 12-Nadiya Baranova, 4-Oksana Pozharska, 10-Natalya Panasyuk
Le TFC qualifié dès le deuxième match
"Pour être une grande équipe, il faut savoir gagner, même quand on est moins bons ou que les circonstances nous sont défavorables." Lors de sa causerie d'avant-match, Jean-Pierre Bonnet stigmatisait ses troupes, insistant sur l'aspect mental, primordial à ce niveau de la compétition. "Nous devons prendre conscience que, si sur le plan national, nous avons prouvé notre valeur, ce n'est pas encore la cas en Europe. Nous devons écrire cette nouvelle page ensemble. "
Message reçu cinq sur cinq. En dépit du changement de stade, du climat " congelé " et d'horaires inhabituels pour une équipe française (12h00), Toulouse a pratiqué un football total, déployé une qualité de jeu et un dynamisme digne d'une très grande équipe, s'inscrivant comme la grande favorite de ce groupe. Les consignes étaient claires : bloquer les deux puissantes attaquantes croates, provoquer sur les côtés et imprimer d'emblée un rythme effréné impossible à suivre pour leur adversaire.
Malgré un début de rencontre âpre, et joué contre le vent, Toulouse prenait les choses en main : Rouquet s'illustrait sur son côté droit pour servir Briche dont la frappe instantanée passait à côté des cages (4'). Face à une défense croate désordonnée, les Françaises, axant leurs efforts sur un pressing intense et une maîtrise technique parfaite, trouvaient rapidement des brèches par Viguier (10'), un lob de Pavailler heurtant le poteau droit (20'). Terrorisé, Osijek ne cessait de reculer, de repousser des balles un peu n'importe comment. Sur l'une d'entre elles, Pavailler combinant avec Rouquet s'engouffrait dans une défense gruyère et décochait une lourde frappe qui récompensait les assauts répétés de son équipe (1-0, 22'). Un tir de Blouin de 25 mètres suivi d'une frappe de Pavailler au point de penalty (27'), une percée de la même Blouin, très active (30') et un coup de massue de Luscan (31') semaient la zizanie. Sept corners à zéro, les Croates étaient au plus bas, elles qui n'avaient franchi la ligne médiane qu'à cinq reprises ! L'addition se corsait, suite à un énième débordement de Rouquet pour Pavailler qui exécutait d'une frappe pure sous la lucarne Marovic (2-0, 36'). Une nouvelle percée de Kramo sonnait le glas des espérances croates (3-0, 38') avant que Briche, très puissante physiquement ne vienne titiller la garde décomposée d'Osijek. Un véritable enfer pour les championnes croates qui, menées 3-0 à la pause, s'en tiraient généreusement. La deuxième période repartait sur les mêmes bases sur le thème attaque-défense. Une frappe de Blouin secouait la torpeur d'un stade paralysé par le froid, sans oublier cette merveille de frappe de Rouquet qui trouait les filets perméables (4-0, 56') ! Incapables de produire du jeu, d'enchaîner deux passes, Osijek adoptant une attitude très provocatrice cautionnée par un arbitrage plus que laxiste hâchait la partie, multipliant les coups et les ruses.
Cela n'empêchait pas Rouquet, sous une pluie battante, de transpercer de nouveau les filets adverses d'une frappe aux abords des 18 mètres (5-0, 71'). Dès lors, Jean-Pierre Bonnet faisait tourner son effectif pour économiser ses filles en vue du dernier match contre Ayr. Les rentrées de Maugeais, Cizac et de Burg n'affaiblissaient pas le collectif toulousain fort de 24 joueuses de très haut niveau. Les championnes de France terminaient leur ouvrage en roue libre, parachevé par un lob magnifique à l'entrée de la surface de l'infatigable Kramo (6-0, 76'). La suite n'était que tirs contrés, frappes sur la barre ou détournées, qui faisaient penser que Toulouse aurait pu en mettre quelques uns de plus dans l'escarcelle croate. Mais l'objectif était accompli, et la victoire, nette et sans bavure. Une grande équipe de Toulouse.
En bonne voie pour la qualification avec cette deuxième victoire, les Toulousaines apprenaient quelques heures après le match nul entre Ayr et Cheksil (1-1). Un résultat qui assurait la qualification dès cette deuxième journée. L'occasion de finir en roue libre face aux hôtes.
Réactions :
Jean-Pierre Bonnet (entraîneur) : "Nous avons su les prendre petit à petit, au fil des minutes, pour finir par les dominer totalement. Toulouse s'est montrée plus puissante, plus conquérante, plus agressive, plus technique. Les Croates étaient un ton en-dessous de nous. On a enfin retrouvé le vrai Toulouse, celui du championnat qui, physiquement, tactiquement et techniquement, peut battre n'importe qui. "
Jean-Marc Beaubatie (président) : " Je suis content de la manière et du résultat. Six buts, c'est pas cher payé vu le nombre d'occasion que nous nous sommes procurés. Nous étions bien en place, plus forts techniquement, et cela a fait toute la différence. J'espère qu'on va maintenant passer ce tour. "
Mélanie Briche : "C'était très très dur physiquement, car les Croates voulaient nous manipuler et nous provoquer. J'ai reçu beaucoup de coups pendant le match, Sandrine (Rouquet) aussi. Mais nous avons su répondre présent par la qualité de notre jeu, sans jamais tomber dans leur piège ou leur provocations. Je suis très heureuse pour l'équipe. Nous jouons très bien en ce moment. "
Message reçu cinq sur cinq. En dépit du changement de stade, du climat " congelé " et d'horaires inhabituels pour une équipe française (12h00), Toulouse a pratiqué un football total, déployé une qualité de jeu et un dynamisme digne d'une très grande équipe, s'inscrivant comme la grande favorite de ce groupe. Les consignes étaient claires : bloquer les deux puissantes attaquantes croates, provoquer sur les côtés et imprimer d'emblée un rythme effréné impossible à suivre pour leur adversaire.
Malgré un début de rencontre âpre, et joué contre le vent, Toulouse prenait les choses en main : Rouquet s'illustrait sur son côté droit pour servir Briche dont la frappe instantanée passait à côté des cages (4'). Face à une défense croate désordonnée, les Françaises, axant leurs efforts sur un pressing intense et une maîtrise technique parfaite, trouvaient rapidement des brèches par Viguier (10'), un lob de Pavailler heurtant le poteau droit (20'). Terrorisé, Osijek ne cessait de reculer, de repousser des balles un peu n'importe comment. Sur l'une d'entre elles, Pavailler combinant avec Rouquet s'engouffrait dans une défense gruyère et décochait une lourde frappe qui récompensait les assauts répétés de son équipe (1-0, 22'). Un tir de Blouin de 25 mètres suivi d'une frappe de Pavailler au point de penalty (27'), une percée de la même Blouin, très active (30') et un coup de massue de Luscan (31') semaient la zizanie. Sept corners à zéro, les Croates étaient au plus bas, elles qui n'avaient franchi la ligne médiane qu'à cinq reprises ! L'addition se corsait, suite à un énième débordement de Rouquet pour Pavailler qui exécutait d'une frappe pure sous la lucarne Marovic (2-0, 36'). Une nouvelle percée de Kramo sonnait le glas des espérances croates (3-0, 38') avant que Briche, très puissante physiquement ne vienne titiller la garde décomposée d'Osijek. Un véritable enfer pour les championnes croates qui, menées 3-0 à la pause, s'en tiraient généreusement. La deuxième période repartait sur les mêmes bases sur le thème attaque-défense. Une frappe de Blouin secouait la torpeur d'un stade paralysé par le froid, sans oublier cette merveille de frappe de Rouquet qui trouait les filets perméables (4-0, 56') ! Incapables de produire du jeu, d'enchaîner deux passes, Osijek adoptant une attitude très provocatrice cautionnée par un arbitrage plus que laxiste hâchait la partie, multipliant les coups et les ruses.
Cela n'empêchait pas Rouquet, sous une pluie battante, de transpercer de nouveau les filets adverses d'une frappe aux abords des 18 mètres (5-0, 71'). Dès lors, Jean-Pierre Bonnet faisait tourner son effectif pour économiser ses filles en vue du dernier match contre Ayr. Les rentrées de Maugeais, Cizac et de Burg n'affaiblissaient pas le collectif toulousain fort de 24 joueuses de très haut niveau. Les championnes de France terminaient leur ouvrage en roue libre, parachevé par un lob magnifique à l'entrée de la surface de l'infatigable Kramo (6-0, 76'). La suite n'était que tirs contrés, frappes sur la barre ou détournées, qui faisaient penser que Toulouse aurait pu en mettre quelques uns de plus dans l'escarcelle croate. Mais l'objectif était accompli, et la victoire, nette et sans bavure. Une grande équipe de Toulouse.
En bonne voie pour la qualification avec cette deuxième victoire, les Toulousaines apprenaient quelques heures après le match nul entre Ayr et Cheksil (1-1). Un résultat qui assurait la qualification dès cette deuxième journée. L'occasion de finir en roue libre face aux hôtes.
Réactions :
Jean-Pierre Bonnet (entraîneur) : "Nous avons su les prendre petit à petit, au fil des minutes, pour finir par les dominer totalement. Toulouse s'est montrée plus puissante, plus conquérante, plus agressive, plus technique. Les Croates étaient un ton en-dessous de nous. On a enfin retrouvé le vrai Toulouse, celui du championnat qui, physiquement, tactiquement et techniquement, peut battre n'importe qui. "
Jean-Marc Beaubatie (président) : " Je suis content de la manière et du résultat. Six buts, c'est pas cher payé vu le nombre d'occasion que nous nous sommes procurés. Nous étions bien en place, plus forts techniquement, et cela a fait toute la différence. J'espère qu'on va maintenant passer ce tour. "
Mélanie Briche : "C'était très très dur physiquement, car les Croates voulaient nous manipuler et nous provoquer. J'ai reçu beaucoup de coups pendant le match, Sandrine (Rouquet) aussi. Mais nous avons su répondre présent par la qualité de notre jeu, sans jamais tomber dans leur piège ou leur provocations. Je suis très heureuse pour l'équipe. Nous jouons très bien en ce moment. "
Dimanche 04 novembre 2001 à 12h00
Toulouse - Osijek (CRO) : 6-0 (3-0)
Ayr (Sommerset Park)
Temps gelé - Terrain bon
Spectateurs : 12
Arbitres : Doneva Galina (BUL) assisté de Shumarova Liubka (BUL) et Andrews Francis (SCO).
Buts : Sandrine Rouquet 22', 56', 71', Karine Pavailler 36', Marie-Ange Kramo 38', 76'
Avertissement : Marina Koljenik 42' pour Osijek (CRO)
Toulouse : 1-Céline Marty ; 3-Magalie Luscan, 4-Sabrina Viguier, 5-Élodie Woock, 13-Adeline Boyer (12-Marie Cizac 72') ; 8-Marie-Ange Kramo, 6-Gaëlle Blouin (20-Natacha Burg 76'), 7-Céline Bonnet © (17-Gaëlle Maugeais 69'), 10-Karine Pavailler ; 11-Sandrine Rouquet, 9-Mélanie Briche. Entr.: Jean-Pierre Bonnet
Non utilisées : 16-Géraldine Marty, 2-Myriam Saïdi, 15-Aurélie Samptiaux, 19-Christelle Caillard
Osijek (CRO) : 1-Marijana Marovic ; 2-Tihana Nemet, 3-Josipa Stažic, 4-Andrijana Njegac (18-Ivana Leskovac 78'), 6-Branka Kozic (5-Dragica Cepernic 64'), 7-Marija Margareta Damjanovic, 8-Tanja Kovac, 9-Marina Koljenik, 10-Nada Bešker, 15-Violeta Baban, 20-Iva Kušar. Entr.: Kazimir Husic
Non utilisées : 22-Antonija Hodak, 11-Marija Milas, 13-Marina Gerencir, 14-Simona Domanovac, 17-Silvija Koprivcic
Toulouse - Osijek (CRO) : 6-0 (3-0)
Ayr (Sommerset Park)
Temps gelé - Terrain bon
Spectateurs : 12
Arbitres : Doneva Galina (BUL) assisté de Shumarova Liubka (BUL) et Andrews Francis (SCO).
Buts : Sandrine Rouquet 22', 56', 71', Karine Pavailler 36', Marie-Ange Kramo 38', 76'
Avertissement : Marina Koljenik 42' pour Osijek (CRO)
Toulouse : 1-Céline Marty ; 3-Magalie Luscan, 4-Sabrina Viguier, 5-Élodie Woock, 13-Adeline Boyer (12-Marie Cizac 72') ; 8-Marie-Ange Kramo, 6-Gaëlle Blouin (20-Natacha Burg 76'), 7-Céline Bonnet © (17-Gaëlle Maugeais 69'), 10-Karine Pavailler ; 11-Sandrine Rouquet, 9-Mélanie Briche. Entr.: Jean-Pierre Bonnet
Non utilisées : 16-Géraldine Marty, 2-Myriam Saïdi, 15-Aurélie Samptiaux, 19-Christelle Caillard
Osijek (CRO) : 1-Marijana Marovic ; 2-Tihana Nemet, 3-Josipa Stažic, 4-Andrijana Njegac (18-Ivana Leskovac 78'), 6-Branka Kozic (5-Dragica Cepernic 64'), 7-Marija Margareta Damjanovic, 8-Tanja Kovac, 9-Marina Koljenik, 10-Nada Bešker, 15-Violeta Baban, 20-Iva Kušar. Entr.: Kazimir Husic
Non utilisées : 22-Antonija Hodak, 11-Marija Milas, 13-Marina Gerencir, 14-Simona Domanovac, 17-Silvija Koprivcic
Toulouse préserve son invincibilité
Les Toulousaines face à Ayr United étaient assurées de la qualification (photo archive footofeminin)
Après son match nul 2-2 face aux Ecossais d'Ayr, Toulouse sort grand vainqueur d'une riche campagne européenne. De très bon augure avant d'affronter les Anglais d'Arsenal en quart de finale.
Pour ce dernier volet d'une campagne écossaise parfaitement négociée, Toulouse voulait clore en beauté son périple international en battant Ayr United, le champion d'Ecosse, sur ses propres terres. En guise de surprise, Jean-Pierre Bonnet, l'entraîneur toulousain, concoctait une inédite équipe " bis ", dont la valeur certaine restait cependant à prouver à ce stade aussi important de la compétition. "Ce qui me rendrait fier ce soir, c'est que tout le groupe se sente victorieux." Cécile Bonnet blessée, Adeline Boyer et Sandrine Rouquet laissées au repos, sans oublier la présence sur le banc des Kramo, Pavailler et autres Blouin, c'est un nouveau TFC qui partait à l'abordage, l'esprit rajeuni (moins de 22 ans d'âge moyenne), et rafraîchi (sous une pluie battante), sous le regard attentif du manager d'Arsenal qui, pour l'occasion, s'était déplacé malgré un temps épouvantable, tout comme ce gros ours polaire noir et blanc, sorte de mascotte locale.
Le décor ainsi planté, Toulouse, après un round d'observation rythmé par une frappe en pivot de Maugeais (6'), prenait la maîtrise des opérations. Plus techniques, mais un peu fébriles, les Françaises ouvraient la marque dès leur deuxième occasion par l'opportuniste Samptiaux, récupérant une balle en corner qu'elle expédiait avec audace et conviction droit dans la lucarne adverse (1-0, 9'). Une véritable douche écossaise pour les filles d'Ayr ! Celles-ci, profitant des nombreuses pertes de balles toulousaines, mettaient quand même pour la première fois le nez dehors par l'entremise de son tandem magique Fleeting-Brolly, cette dernière décroisant trop sa frappe sur un contre rondement mené ! La faute à une défense du TFC un peu passive qui, néanmoins, s'en remettait à l'excellente Saidi, promue capitaine, pour retrouver un soupçon de sérénité. Opportuniste, le TFC l'était à coup sûr. Sur sa troisième occasion du match, Monicolle, l'air de rien, tentait une drôle de frappe enroulée qui va se planter dans la lucarne de Fay (2-0, 43'). Quel réalisme à la Française !
Auparavant, Smith avait titillé la transversale de Marty. En vain. A la mi-temps, Toulouse avait bien mené son affaire. Après la pause, Viguier remplaçant Luscan comme prévu, c'est un véritable ouragan écossais qui fit plier la muraille du TFC ! Un corner mal repoussé par Marty voyait en effet Brolly reprendre la balle en embuscade pour réduire le score. Après seulement trente seconde de jeu ! Furieux, Jean-Pierre Bonnet expédiait quelques " encouragements " en direction de son équipe dont on devinait parfaitement, même sans parler français, le sens initial. Le match relancé, la réaction toulousaine était attendue. Une chevauchée fantastique de Traikia faisait sortir Fay à la limite de sa surface avant qu'un tir de l'internationale Fleeting ne soit sauvé in extremis par un pied toulousain. Le rythme fou, fou, fou le devenait davantage suite à une tête quasi imparable de cette même Fleeting (65e). A la peine, Toulouse pliait, mais ne rompait pas. A l'instar de ces solos étourdissants signés Bouscatel qui mettaient le feu dans la défense de Fay ! Lancée seule face à la gardienne écossaise, Traika avait le but au bout des crampons avant de faire faucher lamentablement en pleine surface sans que l'arbitre, très mauvaise hier, ne siffle quoi que ce soit. Quel scandale ! Évidemment, les Écossaises en profitaient pour entamer un dernier baroud d'honneur. Et ce qui devait arriver arriva…à l'entame des arrêts de jeu. Une maudite frappe enroulée de Brolly crucifiait la pauvre Marty, pas chanceuse sur ce coup-là (2-2, 90+1'). Qu'importe, Toulouse était déjà qualifiée. Et montrait une impressionnante réserve d'un groupe de qualité qui n'en finit pas de gagner.
Réactions
Jean-Pierre Bonnet (entraîneur) : " Je suis fier de mes joueuses. Ce match prouve qu'elles ont une grande qualité. Elles auraient dû l'emporter s'il n'y avait eu cet arbitrage scandaleux qui détériora le climat du match. "
Jean-Marc Beaubatie (président) : " Je ne suis pas déçu. Nous avons pu, grâce à la qualification, voir d'autres joueuses s'exprimer. C'est de bon augure pour la suite. "
Sabrina Viguier : " Nous nous sommes battus comme des lionnes. L'essentiel était la qualification. Ce soir, je ne veux que retenir la victoire d'un groupe. Un groupe solidaire et talentueux."
Pour ce dernier volet d'une campagne écossaise parfaitement négociée, Toulouse voulait clore en beauté son périple international en battant Ayr United, le champion d'Ecosse, sur ses propres terres. En guise de surprise, Jean-Pierre Bonnet, l'entraîneur toulousain, concoctait une inédite équipe " bis ", dont la valeur certaine restait cependant à prouver à ce stade aussi important de la compétition. "Ce qui me rendrait fier ce soir, c'est que tout le groupe se sente victorieux." Cécile Bonnet blessée, Adeline Boyer et Sandrine Rouquet laissées au repos, sans oublier la présence sur le banc des Kramo, Pavailler et autres Blouin, c'est un nouveau TFC qui partait à l'abordage, l'esprit rajeuni (moins de 22 ans d'âge moyenne), et rafraîchi (sous une pluie battante), sous le regard attentif du manager d'Arsenal qui, pour l'occasion, s'était déplacé malgré un temps épouvantable, tout comme ce gros ours polaire noir et blanc, sorte de mascotte locale.
Le décor ainsi planté, Toulouse, après un round d'observation rythmé par une frappe en pivot de Maugeais (6'), prenait la maîtrise des opérations. Plus techniques, mais un peu fébriles, les Françaises ouvraient la marque dès leur deuxième occasion par l'opportuniste Samptiaux, récupérant une balle en corner qu'elle expédiait avec audace et conviction droit dans la lucarne adverse (1-0, 9'). Une véritable douche écossaise pour les filles d'Ayr ! Celles-ci, profitant des nombreuses pertes de balles toulousaines, mettaient quand même pour la première fois le nez dehors par l'entremise de son tandem magique Fleeting-Brolly, cette dernière décroisant trop sa frappe sur un contre rondement mené ! La faute à une défense du TFC un peu passive qui, néanmoins, s'en remettait à l'excellente Saidi, promue capitaine, pour retrouver un soupçon de sérénité. Opportuniste, le TFC l'était à coup sûr. Sur sa troisième occasion du match, Monicolle, l'air de rien, tentait une drôle de frappe enroulée qui va se planter dans la lucarne de Fay (2-0, 43'). Quel réalisme à la Française !
Auparavant, Smith avait titillé la transversale de Marty. En vain. A la mi-temps, Toulouse avait bien mené son affaire. Après la pause, Viguier remplaçant Luscan comme prévu, c'est un véritable ouragan écossais qui fit plier la muraille du TFC ! Un corner mal repoussé par Marty voyait en effet Brolly reprendre la balle en embuscade pour réduire le score. Après seulement trente seconde de jeu ! Furieux, Jean-Pierre Bonnet expédiait quelques " encouragements " en direction de son équipe dont on devinait parfaitement, même sans parler français, le sens initial. Le match relancé, la réaction toulousaine était attendue. Une chevauchée fantastique de Traikia faisait sortir Fay à la limite de sa surface avant qu'un tir de l'internationale Fleeting ne soit sauvé in extremis par un pied toulousain. Le rythme fou, fou, fou le devenait davantage suite à une tête quasi imparable de cette même Fleeting (65e). A la peine, Toulouse pliait, mais ne rompait pas. A l'instar de ces solos étourdissants signés Bouscatel qui mettaient le feu dans la défense de Fay ! Lancée seule face à la gardienne écossaise, Traika avait le but au bout des crampons avant de faire faucher lamentablement en pleine surface sans que l'arbitre, très mauvaise hier, ne siffle quoi que ce soit. Quel scandale ! Évidemment, les Écossaises en profitaient pour entamer un dernier baroud d'honneur. Et ce qui devait arriver arriva…à l'entame des arrêts de jeu. Une maudite frappe enroulée de Brolly crucifiait la pauvre Marty, pas chanceuse sur ce coup-là (2-2, 90+1'). Qu'importe, Toulouse était déjà qualifiée. Et montrait une impressionnante réserve d'un groupe de qualité qui n'en finit pas de gagner.
Réactions
Jean-Pierre Bonnet (entraîneur) : " Je suis fier de mes joueuses. Ce match prouve qu'elles ont une grande qualité. Elles auraient dû l'emporter s'il n'y avait eu cet arbitrage scandaleux qui détériora le climat du match. "
Jean-Marc Beaubatie (président) : " Je ne suis pas déçu. Nous avons pu, grâce à la qualification, voir d'autres joueuses s'exprimer. C'est de bon augure pour la suite. "
Sabrina Viguier : " Nous nous sommes battus comme des lionnes. L'essentiel était la qualification. Ce soir, je ne veux que retenir la victoire d'un groupe. Un groupe solidaire et talentueux."
Mardi 06 novembre 2001 à 19h00
Ayr United (ECO) - Toulouse : 2-2 (0-2)
Ayr (Sommerset Park)
Temps pluvieux - Terrain lourd
Spectateurs : 168
Arbitres : Marta Atzori (ITA) assisté de Vanessa Maruccia (ITA) et Liubka Shumarova (BUL).
Buts pour Ayr : Denise Brolly 46', 90+1'
Buts pour Toulouse : Aurélie Samptiaux 9', Audrey Monicolle 43'
Avertissements : Karen Penglase 44', Mhairi Gilmour 48', Amanda Burns 53' pour Ayr
Ayr (ECO) : 1-Gemma Fay ; 2-Kay McIlwraith, 5-Amanda Burns, 6-Denise Brolly, 8-Karen Penglase, 9-Donna James (7-Mhairi Gilmour 33'), 10-Julie Fleeting ©, 11-Lorna Jane Smith, 12-Kirsty McNicol, 15-Lyndsey Hart (14-Pauline Millard 88'), 18-Claire Ward. Entr.: Hugh Flynn
Non utilisées : 3-Marion Miller, 4-Stacey Cook, 16-Lyn Cullen, 17-Michelle Collins
Toulouse : 16-Géraldine Marty ; 2-Myriam Saïdi ©, 3-Magalie Luscan (4-Sabrina Viguier 46'), 12-Marie Cizac, 15-Aurélie Samptiaux, 17-Gaëlle Maugeais, 18-Audrey Monicolle, 19-Christelle Caillard, 20-Natacha Burg, 22-Lilas Traïkia, 23-Caroline Bouscatel. Entr.: Jean-Pierre Bonnet
Non utilisées : 1-Céline Marty, 5-Élodie Woock, 6-Gaëlle Blouin, 8-Marie-Ange Kramo, 9-Mélanie Briche, 10-Karine Pavailler
Ayr United (ECO) - Toulouse : 2-2 (0-2)
Ayr (Sommerset Park)
Temps pluvieux - Terrain lourd
Spectateurs : 168
Arbitres : Marta Atzori (ITA) assisté de Vanessa Maruccia (ITA) et Liubka Shumarova (BUL).
Buts pour Ayr : Denise Brolly 46', 90+1'
Buts pour Toulouse : Aurélie Samptiaux 9', Audrey Monicolle 43'
Avertissements : Karen Penglase 44', Mhairi Gilmour 48', Amanda Burns 53' pour Ayr
Ayr (ECO) : 1-Gemma Fay ; 2-Kay McIlwraith, 5-Amanda Burns, 6-Denise Brolly, 8-Karen Penglase, 9-Donna James (7-Mhairi Gilmour 33'), 10-Julie Fleeting ©, 11-Lorna Jane Smith, 12-Kirsty McNicol, 15-Lyndsey Hart (14-Pauline Millard 88'), 18-Claire Ward. Entr.: Hugh Flynn
Non utilisées : 3-Marion Miller, 4-Stacey Cook, 16-Lyn Cullen, 17-Michelle Collins
Toulouse : 16-Géraldine Marty ; 2-Myriam Saïdi ©, 3-Magalie Luscan (4-Sabrina Viguier 46'), 12-Marie Cizac, 15-Aurélie Samptiaux, 17-Gaëlle Maugeais, 18-Audrey Monicolle, 19-Christelle Caillard, 20-Natacha Burg, 22-Lilas Traïkia, 23-Caroline Bouscatel. Entr.: Jean-Pierre Bonnet
Non utilisées : 1-Céline Marty, 5-Élodie Woock, 6-Gaëlle Blouin, 8-Marie-Ange Kramo, 9-Mélanie Briche, 10-Karine Pavailler