Sonia Bompastor (entraîneure de l’OL)
Quelle est votre analyse après ce match et cette qualification en finale ?
Sur l’ensemble des deux matches, on mérite cette place en finale. On a été capables sur l’ensemble des 180 minutes de marquer 5 buts à Paris, qui est une belle équipe avec beaucoup d’automatismes et de fortes individualités. C’est une vraie performance que d’avoir réussi à inscrire ces 5 buts. C’était important de jouer dans ce contexte avec ce déplacement dans un stade où les supporters ont bien poussé leur équipe. En s’appuyant sur notre expérience, il fallait bien analyser les espaces du bloc parisien et les moments où on avait les opportunités de jouer, ceux où il fallait d’abord sauter ce pressing qu’elles font très bien pour les mettre en difficulté dans un second temps.
Je suis assez fière de la performance de mes joueuses. C’est mérité. Sur l’analyse de ce soir, à la mi-temps on peut revenir avec un avantage de deux buts avec l’occasion de Delphine. On laisse un peu d’espoir à Paris et sur la seconde période, ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’après l’égalisation on a su faire preuve de beaucoup de force mentale, de caractère pour résister à la pression parisienne et des supporters.
Un mot sur la prestation de Christiane Endler qui a permis de rester dans ce match ?
Collectivement, on a fait une belle performance et quand ensemble on est solidaire, ça aide. On l’avait préparé dans la semaine car on savait qu’avec ce que les joueuses allaient vivre ce soir, il allait falloir être connectées entre elles. Elles ont montré que collectivement, elles avaient été costauds quand on avait le ballon mais aussi pour défendre car la menace parisienne était permanente. Quand le collectif brille, c’est toujours mieux pour les individualités. Le contexte est plus favorable à ce qu’elles s’expriment et on a vu que Christiane avait démontré tout son talent et sa classe mondiale sur les arrêts qu’elle a eu à faire.
Sur l’ensemble des deux matches, on mérite cette place en finale. On a été capables sur l’ensemble des 180 minutes de marquer 5 buts à Paris, qui est une belle équipe avec beaucoup d’automatismes et de fortes individualités. C’est une vraie performance que d’avoir réussi à inscrire ces 5 buts. C’était important de jouer dans ce contexte avec ce déplacement dans un stade où les supporters ont bien poussé leur équipe. En s’appuyant sur notre expérience, il fallait bien analyser les espaces du bloc parisien et les moments où on avait les opportunités de jouer, ceux où il fallait d’abord sauter ce pressing qu’elles font très bien pour les mettre en difficulté dans un second temps.
Je suis assez fière de la performance de mes joueuses. C’est mérité. Sur l’analyse de ce soir, à la mi-temps on peut revenir avec un avantage de deux buts avec l’occasion de Delphine. On laisse un peu d’espoir à Paris et sur la seconde période, ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’après l’égalisation on a su faire preuve de beaucoup de force mentale, de caractère pour résister à la pression parisienne et des supporters.
Un mot sur la prestation de Christiane Endler qui a permis de rester dans ce match ?
Collectivement, on a fait une belle performance et quand ensemble on est solidaire, ça aide. On l’avait préparé dans la semaine car on savait qu’avec ce que les joueuses allaient vivre ce soir, il allait falloir être connectées entre elles. Elles ont montré que collectivement, elles avaient été costauds quand on avait le ballon mais aussi pour défendre car la menace parisienne était permanente. Quand le collectif brille, c’est toujours mieux pour les individualités. Le contexte est plus favorable à ce qu’elles s’expriment et on a vu que Christiane avait démontré tout son talent et sa classe mondiale sur les arrêts qu’elle a eu à faire.
"On n’a rien gagné pour le moment. Il nous reste du travail"
Une joueuse a symbolisé cette rage et cette efficacité offensive ce soir : Ada Hegerberg. Elle n’était pas là l’an dernier lors de l’élimination face au PSG. Est-ce aussi ce qui a fait la différence cette année, d’avoir une joueuse de son calibre ?
Oui, Ada comme d’autres dans l’effectif. Mais vous avez raison de le souligner. Ada fait partie de mes leaders, aussi bien sur le terrain que mentalement. Elle a fait un match très courageux, avec énormément de générosité. De ce côté-là, c’est une joueuse exemplaire et motrice pour l’équipe.
Selma Bacha a parlé d’année de la reconquête. Quel regard vous portez justement sur cette saison ? Est-ce que la machine à gagner lyonnaise est repartie ?
On avait trois objectifs en début de saison. On en a perdu un malgré tout, la Coupe de France. On est encore en lice sur le championnat et la Champions League mais on n’a rien gagné pour le moment. Il nous reste du travail. Lyon est une équipe qui a beaucoup de talent, très ambitieuse donc forcément on veut atteindre ces objectifs. Mais on aura face à nous, notamment en Champions une belle équipe de Barcelone et en championnat un prochain match face au Paris FC qui réalise une très bonne saison. On est en bonne position pour pouvoir valider les choses, mais il reste encore du travail face à de beaux adversaires. Le football féminin progresse. À nous aussi de garder ce temps d’avance qui permet d’aller chercher ces titres et d’atteindre nos objectifs.
Barcelone a beaucoup attiré l’attention ces derniers temps. La finale est-elle une occasion de montrer au monde la force de Lyon ?
Pour l’instant, on va déjà savourer notre qualification. Pour la suite, évidemment que Barcelone est une très belle équipe. J’ai encore vu leur demi-finale face à Wolfsburg. Un match aller où elles ont dominé l’adversaire. Mais un match retour, je ne l’ai pas vu en entier, où elles perdent 0-2 face à cette équipe allemande. On avait été nous-mêmes en mesure de les battre en préparation, lors d’un tournoi à Portland (3-2). C’est une équipe qui a beaucoup de forces, on la respecte énormément. Mais de notre côté, avec notre expérience et le talent de nos joueuses, on est capable sur un match de pouvoir aller chercher cette finale.
Oui, Ada comme d’autres dans l’effectif. Mais vous avez raison de le souligner. Ada fait partie de mes leaders, aussi bien sur le terrain que mentalement. Elle a fait un match très courageux, avec énormément de générosité. De ce côté-là, c’est une joueuse exemplaire et motrice pour l’équipe.
Selma Bacha a parlé d’année de la reconquête. Quel regard vous portez justement sur cette saison ? Est-ce que la machine à gagner lyonnaise est repartie ?
On avait trois objectifs en début de saison. On en a perdu un malgré tout, la Coupe de France. On est encore en lice sur le championnat et la Champions League mais on n’a rien gagné pour le moment. Il nous reste du travail. Lyon est une équipe qui a beaucoup de talent, très ambitieuse donc forcément on veut atteindre ces objectifs. Mais on aura face à nous, notamment en Champions une belle équipe de Barcelone et en championnat un prochain match face au Paris FC qui réalise une très bonne saison. On est en bonne position pour pouvoir valider les choses, mais il reste encore du travail face à de beaux adversaires. Le football féminin progresse. À nous aussi de garder ce temps d’avance qui permet d’aller chercher ces titres et d’atteindre nos objectifs.
Barcelone a beaucoup attiré l’attention ces derniers temps. La finale est-elle une occasion de montrer au monde la force de Lyon ?
Pour l’instant, on va déjà savourer notre qualification. Pour la suite, évidemment que Barcelone est une très belle équipe. J’ai encore vu leur demi-finale face à Wolfsburg. Un match aller où elles ont dominé l’adversaire. Mais un match retour, je ne l’ai pas vu en entier, où elles perdent 0-2 face à cette équipe allemande. On avait été nous-mêmes en mesure de les battre en préparation, lors d’un tournoi à Portland (3-2). C’est une équipe qui a beaucoup de forces, on la respecte énormément. Mais de notre côté, avec notre expérience et le talent de nos joueuses, on est capable sur un match de pouvoir aller chercher cette finale.
"Si on veut aller au bout et atteindre nos objectifs, on a besoin aussi de tout le monde"
Pour préparer ces rencontres importantes, avez-vous un coach mental au sein de votre club ?
Oui, vous avez raison de le souligner. Cette saison, j’ai voulu travailler avec un coach mental au sein de notre club mais aussi une personne qui accompagne la cohésion et la dynamique de notre groupe. Ce sont des éléments très importants. Une saison, c’est long. Il faut savoir gérer, aussi à mon niveau, l’ensemble du groupe avec des joueuses qui jouent, d’autres moins, des choix aussi à faire durant la saison. Si on veut aller au bout et atteindre nos objectifs, on a besoin aussi de tout le monde. Donc c’est important d’avoir des personnes expertes dans ce domaine de l’accompagnement mental, notamment individuellement sur la notion de confiance pour les joueuses. C’est quelque chose que j’ai souhaité et je pense que c’est très important au haut niveau.
Il y a trois ans, Lyon avait nettement dominé Barcelone en finale. Vous les retrouver à nouveau. Est-ce finalement l’adversaire que vous souhaitiez en finale, pour marquer un coup sur le continent et remontrer que Lyon est le centre de l’Europe ?
Non, on n’avait pas d’adversaire favori. Le plus important dans une finale, c’est de la remporter qu’importe l’équipe en face. Maintenant, évidemment qu’en cas de victoire finale, vous les journalistes vous ferez cette comparaison et vous pourrez commenter ça. Mais on est concentrées sur le fait de pouvoir aller disputer cette finale avec un état d’esprit conquérant et l’idée de gagner.
Pour finir, un mot rapide sur Griedge Mbock sortie en fin de match ?
C’était juste des crampes. Les filles ont besoin de bien récupérer. Sur la fin de saison, on a des matches très intenses à disputer donc on va bien récupérer pour la rencontre déjà importante face au PFC dimanche prochain.
Oui, vous avez raison de le souligner. Cette saison, j’ai voulu travailler avec un coach mental au sein de notre club mais aussi une personne qui accompagne la cohésion et la dynamique de notre groupe. Ce sont des éléments très importants. Une saison, c’est long. Il faut savoir gérer, aussi à mon niveau, l’ensemble du groupe avec des joueuses qui jouent, d’autres moins, des choix aussi à faire durant la saison. Si on veut aller au bout et atteindre nos objectifs, on a besoin aussi de tout le monde. Donc c’est important d’avoir des personnes expertes dans ce domaine de l’accompagnement mental, notamment individuellement sur la notion de confiance pour les joueuses. C’est quelque chose que j’ai souhaité et je pense que c’est très important au haut niveau.
Il y a trois ans, Lyon avait nettement dominé Barcelone en finale. Vous les retrouver à nouveau. Est-ce finalement l’adversaire que vous souhaitiez en finale, pour marquer un coup sur le continent et remontrer que Lyon est le centre de l’Europe ?
Non, on n’avait pas d’adversaire favori. Le plus important dans une finale, c’est de la remporter qu’importe l’équipe en face. Maintenant, évidemment qu’en cas de victoire finale, vous les journalistes vous ferez cette comparaison et vous pourrez commenter ça. Mais on est concentrées sur le fait de pouvoir aller disputer cette finale avec un état d’esprit conquérant et l’idée de gagner.
Pour finir, un mot rapide sur Griedge Mbock sortie en fin de match ?
C’était juste des crampes. Les filles ont besoin de bien récupérer. Sur la fin de saison, on a des matches très intenses à disputer donc on va bien récupérer pour la rencontre déjà importante face au PFC dimanche prochain.
Selma Bacha (défenseure de l’OL) : "C’est une année de reconquête"
Votre réaction après ce match et la qualification lyonnaise ?
Très heureuse de la qualification. Paris est une équipe très dure à jouer, notamment chez elles avec un stade magnifique, des supporters tops. On a fait le boulot en se qualifiant pour la finale. Il faudra aller la chercher mais très heureuse de l’issue. La récupération va être importante.
Sur la finale, c’est une bonne chose de croiser Barcelone, qui a pris le dessus la saison dernière, pour reprendre votre trône et se mesurer à ce qu’il se faisait de mieux l’an dernier sur la scène européenne ?
Cette année, on travaille depuis juin-juillet. C’est une année de reconquête. C’est un plaisir d’aller en finale, encore plus face à Barcelone car c’est une très bonne équipe. Elles ont beaucoup de qualité mais on a de quoi aller reprendre ce trophée.
Au moment de l’égalisation parisienne, on a senti que Lyon est resté solide pour ne pas encaisser ce deuxième but. Est-ce aussi ça la force de votre équipe cette année ?
Oui, la coach nous avait dit de rester calme après ce but, même si sur le terrain on ne s’entend pas trop avec les supporters. On a su garder notre calme à 1-1, on n’a pas eu peur de jouer et finalement, on est récompensées par un second but.
On vous a vu chambrer un peu les supporters parisiens à la fin. Ce sont les chants un peu insultants qui vous ont agacé ou c’est juste le fait de vouloir apporter un peu de répondant face à eux ?
Non pas du tout pour apporter du répondant. C’est vrai que j’aime mon club et c’est toujours une rivalité de jouer contre Paris. Ce n’était pas du chambrage, j’étais vraiment contente. Il n’y avait aucune volonté de chambrer les supporters car ils ont été vraiment tops même si leurs chants étaient parfois un peu « abusés ». Mais en tant que joueuse ça me renforce, j’aime bien.
Pour revenir sur Barcelone, qu’est-ce que cela représente pour toi quand tu vois cette équipe évoluer très vite ?
C’est une équipe qui fait évoluer le football européen, notamment par le jeu qui est similaire aux garçons. Elle remplit les stades donc ça ne peut qu’être un exemple pour le football féminin. Ce dernier progresse, on y va doucement mais sûrement. J’en suis très fière en tant que joueuse.
Sur la finale à Turin, qui n’est pas si loin de Lyon, est-ce que vous penser attirer beaucoup de supporters ?
On fera tout pour. Maintenant, en tant que supporter, quand j’entends Lyon contre Barcelone en finale de Champions League, c’est un beau match à voir. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde et que le stade sera rempli, avec la victoire au bout.
Très heureuse de la qualification. Paris est une équipe très dure à jouer, notamment chez elles avec un stade magnifique, des supporters tops. On a fait le boulot en se qualifiant pour la finale. Il faudra aller la chercher mais très heureuse de l’issue. La récupération va être importante.
Sur la finale, c’est une bonne chose de croiser Barcelone, qui a pris le dessus la saison dernière, pour reprendre votre trône et se mesurer à ce qu’il se faisait de mieux l’an dernier sur la scène européenne ?
Cette année, on travaille depuis juin-juillet. C’est une année de reconquête. C’est un plaisir d’aller en finale, encore plus face à Barcelone car c’est une très bonne équipe. Elles ont beaucoup de qualité mais on a de quoi aller reprendre ce trophée.
Au moment de l’égalisation parisienne, on a senti que Lyon est resté solide pour ne pas encaisser ce deuxième but. Est-ce aussi ça la force de votre équipe cette année ?
Oui, la coach nous avait dit de rester calme après ce but, même si sur le terrain on ne s’entend pas trop avec les supporters. On a su garder notre calme à 1-1, on n’a pas eu peur de jouer et finalement, on est récompensées par un second but.
On vous a vu chambrer un peu les supporters parisiens à la fin. Ce sont les chants un peu insultants qui vous ont agacé ou c’est juste le fait de vouloir apporter un peu de répondant face à eux ?
Non pas du tout pour apporter du répondant. C’est vrai que j’aime mon club et c’est toujours une rivalité de jouer contre Paris. Ce n’était pas du chambrage, j’étais vraiment contente. Il n’y avait aucune volonté de chambrer les supporters car ils ont été vraiment tops même si leurs chants étaient parfois un peu « abusés ». Mais en tant que joueuse ça me renforce, j’aime bien.
Pour revenir sur Barcelone, qu’est-ce que cela représente pour toi quand tu vois cette équipe évoluer très vite ?
C’est une équipe qui fait évoluer le football européen, notamment par le jeu qui est similaire aux garçons. Elle remplit les stades donc ça ne peut qu’être un exemple pour le football féminin. Ce dernier progresse, on y va doucement mais sûrement. J’en suis très fière en tant que joueuse.
Sur la finale à Turin, qui n’est pas si loin de Lyon, est-ce que vous penser attirer beaucoup de supporters ?
On fera tout pour. Maintenant, en tant que supporter, quand j’entends Lyon contre Barcelone en finale de Champions League, c’est un beau match à voir. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde et que le stade sera rempli, avec la victoire au bout.